samedi 31 mars 2012

Les Assises du sport à Bertrix

Dans le cadre du Réseau-Lux, la Province de Luxembourg, via le Député permanent ayant les sports dans ses attributions, a organisé ces assises. Le Gouverneur de la Province a indiqué son intérêt pour la pratique sportive chez les jeunes, le Député provincial Greisch concrétisant cela par de nombreuses applications, via des bourses, des prix du fair-play, des activités sportives en école primaire. 300 représentants de clubs et de fédérations, ainsi que des athlètes de haut-niveau étaient présents, c'est dire l'intérêt pour la chose sportive. 4 ateliers différents étaient prévus l'après-midi afin que chacun puisse découvrir les conseils de diététicien du sport, de coaching pour les Présidents de club, l'apport de la technologie dans les performances.

Pour ces assises, étaient invités des intervenants tels Monsieur Eddy DE SMEDT du COIB, et Chef de mission pour les JO de Londres 2012, Madame Anne-Sophie Leurquin, psychologue clinicienne et psychologue du sport à l'UCL, et remplaçant au pied-levé (c'est bien pour un sportif) Monsieur Benoît Thans (DT de l'Union Belge de Football), Monsieur Eddy De Smedt, par son franc parler, a expliqué comment se passent les entraînements aux Spirous de Charleroi.

Monsieur De Smedt a expliqué les enjeux de ces prochains JO de Londres, les modes de fonctionnement du COIB, la situation du sport de haut niveau en Belgique, l'importance primodiale des Communautés aux critères de sélection, de formations bien spécifiques, et de l'importance des coupoles. Le grand problème est d'arriver à des objectifs communs entre les 3 communautés, et l'équilibre entre les Communautés et la Communauté Internationale. Le COIB vient en renfort et en support des Fédérations, et peut, selon le cas, en être le coordinateur. Ce que fait d'ailleurs le COIB pour les prochains jeux, au niveau des sélections, délégations, déplacements, et financement. "Road to London" avec le souhait que tous les athlètes figurant sur l'affiche soient effectivement sélectionnés. Un stage à Lanzarotte en 2011 et celui de cette année ont permis aux sportifs sélectionnés de découvrir et de se confronter aux autres sports. En 2011, il y eut 121 athlètes pour 13 fédérations susceptibles d'aller au jeux de Londres. Actuellement, entre 13 et 17 sports sont probables... entre 100 et 120 sportifs. Plus de 50 % des athlètes sélectionnés devraient être dans le top 8 au niveau mondial, et devraient donc pouvoir obtenir le diplôme olympique. Le potentiel de médailles se situe dans 8 sports : dont le cyclisme, le sport équestre, le judo, la natation, le tennis, la voile et le kayak. Mais les statistiques sont moins optimistes : et le souhait est de faire mieux qu'à Pékin, avec 2 médailles gagnées dans les derniers jours...

Madame Leurquin expliqua le cheminement nécessaire pour permettre aux jeunes sportifs d'aborder les exigences et les mener à bien, du sport de haut niveau, les angoisses et le stress à vaincre, les sacrifices à dépasser, les spécificités du sport, les dérapages, les rapports de certains sportifs avec l'alimentation. Et tout ceci en fonction du vécu du sportif, qui n'est pas une machine et qui a des projets personnels, un vécu avec son milieu, ses parents et ses entraînements. Ce vécu est parfois difficile, et l'athlète doit être à même d'évaluer ses difficultés, son stress ou des facteurs protecteurs venant du milieu familial. Enfin, elle insista particulièrement sur l'écoute et les difficultés du sportif. Car le sport intensif n'est pas une situation normale de vie. Le coaching doit donc bien fonctionner et il faut que l'encadrement soit non seulement physique, mais aussi psychologique. Les entraîneurs doivent être formés à la gestion du stress, car celui-ci risque de bloquer le sportif. Éduquer et prévenir vaut bien mieux que réparer.

Pour Eric Lambert, préparateur physique des Spirous de Charleroi, revendiquant très clairement sa fonction d'éducateur, il insiste fortement sur l'éducation qui va avec motivation. Il refuse une spécialisation trop rapide, car l'enfant a droit à l'erreur de choix, et il ne faut pas brûler les étapes. Il faut devenir performant après 18-19 ans et non avant. Les entraîneurs doivent donc être bons, sinon on dira que les jeunes ne sont pas motivés... l'entraîneur ne doit pas être un copieur d'exercices, mais un inventeur d'exercices et pour cela, il propose la phrase : "je me bouge les fesses dans mon cerveau". Il souligne également l'utilisation des paradoxes (souplesse-force) (endurance-vitesse) (agressivité-fair play)... Un jeune est un être vivant qui a besoin avant tout de relations sociales, et le plus important est donc de prendre du plaisir dans ses relations (sportif-entraîneur ou sportifs entre eux) et surtout du plaisir dans son sport.

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