lundi 11 novembre 2013

Lu sur Deuzio (complément de l'Avenir et du groupe Corelio) du samedi 9 novembre : "Roc d'Azur, plaisir pur"

«Faire » le Roc d'Azur et s'adonner aux joies du VTT en pleine nature reste une expérience très riche en contacts humains et dans l'apprentissage du dépassement de soi.

   Le Roc d'Azur, si vous n'en avez jamais en­tendu parler, on peut le définir par une sim­ple formule. C'est la Mecque du VTT, soit le plus impressionnant rassemblement annuel de vététistes au monde. Pour cette trentième édi­tion, qui se déroule depuis de nombreuses années sur la base nature de Fréjus, les records ont été battus, avec la bagatelle de plus de 20 ooo partici­pants, répartis sur 26 épreuves durant cinq jours. « Avec 20.000 participants, nous avons atteint no­tre maximum, estime Alexandre Maslin, le direc­teur de ce Roc. Nous ne souhaitons pas aller au-delà afin de maintenir la même qualité de service auprès des coureurs. Bien sûr, nous allons continuer a tra­vailler pour apporter encore des améliorations sur le service aux coureurs mais aussi aux exposants et aux visiteurs. »

   Bon, si vous n'aimez pas le VTT, ce n'est évi­demment pas la peine de vous y rendre. Encore que, une fois que vous aurez pris goût à cette dou­ble communion avec la nature et les autres parti­cipants (cela coûte 40 €, ravitaillement et souve­nir compris), cela sera difficile de guérir du virus. D'autant que dans le sud de la France, le soleil et le ciel bleu étaient de la partie. Ce qui ne gâtait rien, car il fallait évidemment parfois faire preuve d'une certaine patience avant le départ de la course choisie, vu l'encombrement des zones de départ.
   Personnellement et très humblement, notre choix de parcours s'est porté sur ce qu'on appelle la Rando Roc Rouge Déguisée (il s'agissait de faire preuve d'originalité en se travestissant, mais ce n'était pas obligatoire), qui «ne » fait qu'une bonne vingtaine de kilomètres et qui se limite à un dénivelé de 200 mètres. Pour quelqu'un qui, comme moi, avait délaissé le VTT pendant de (trop) nombreuses années, il y avait tout de même de quoi faire. Car, une fois dans le cœur du massif des Maures, cela devient un peu du cha­cun pour soi, notamment dans les bosses, sou­vent escaladées en mettant pied à terre, et les des­centes, par moments assez vertigineuses.

Dépanné par Julien Absalon
   Avec ce leitmotiv de la part de l'organisateur : civisme, respect des autres et sécurité. Pas une seule fois, alors qu'on n'était bien sûr pas parmi les plus rapides et les plus aguerris, on n'a en­tendu râler quelqu'un dans notre dos. Tout se passe au Roc comme une vaste journée de dé­tente, de redécouverte de ses possibilités et d'un partage d'une passion pour les petits chemins de terre. Au détour desquels on découvre aussi, perdu au beau milieu de nulle part, des pompiers de service. Car, en cas de vilaine chute ou de gros pépin mécanique, il est évident que tout est prévu pour vous venir en aide. Et, parfois, cela prend même des airs un peu surréalistes, puisque l'un de nos confrères français, parti en reco avec un certain Julien Absalon, multiple champion de la discipline, fut victime d'une crevaison. C'est Absalon lui-même qui l'a dépanné, comme quoi la grande famille du VTT n'est pas un simple vo­cable.

Le dernier salon où l'on cause... VTT
   Quant à l'autre facette de ce Roc d'Azur, à savoir le côté salon, il reste tout aussi impressionnant, avec ses 250 exposants. Ce salon a été visité par quelque 150.000 personnes, lesquelles ont pu à loisir effectuer des essais de VTT, mais aussi voir à quel point les vélos ont évolué vers plus de sécu­rité et de confort.
   Toutes les grandes marques de VTT (mais aussi de vélos sur route) y sont représentées, en même temps que la diététique sportive et le textile spor­tif Ouvert pour la première fois à la vente, le sa­lon permet aussi de faire vivre l'événement. « Il apporte du contenu, précise encore Alexandre Maslin, avec une animation grand public gratuite. C'est important car les épreuves partent dans l'arrière-pays et le temps des courses, on ne voit pas les partici­pants. » (Didier MALEMPRE)


Alain Prost : « Je suis une quiche en descente » 

Il est sans doute celui qui a signé le plus d'autographes dans l'aire d'arrivée du Roc Marathon et a le plus posé pour les photos. Déjà présent l'an dernier, l'ancien quadruple champion du monde de Formule 1, aujourd'hui âgé de 58 ans, s'est de nouveau illustré en terminant 374e sur plus de 2 000 participants, en 5h43'. « J'étais un peu moins bien que l'an dernier, a constaté le champion. Le parcours a un peu changé et était un peu plus technique dans les descentes. Je ne fais du VTT que depuis deux ans et je suis une quiche en descente. Je suis crispé, j'ai peur de me faire mal et quand on n'est pas relâché, ça rend la tâche encore plus compliquée. Mais ces épreuves de masse sont formidables car ça permet de se mélanger. Les gens savent que je fais beaucoup de vélo et c'est sympa de recevoir pas mal d'encouragements tout au long du parcours. »








La Belgique est la nation la mieux représentée


Vingt mille participants pour-le Roc d'Azur, c'est énorme. Car cela implique aussi l'intervention de 750 bénévoles ou d'une bonne centaine de pompiers, sans compter les membres du service d'ordre.
Au niveau des participants, il faut savoir que le plus gros du contingent étranger est fourni par nos compatriotes. Ils étaient près d'un millier cette fois, au sein de 47 autres nationalités présentes.
Entre hommes et femmes, il n'y a pas photo: elles ne sont que 7 % du sexe faible à s'aligner sur les sentiers balisés. La répartition par tranche d'âge n'est pas non plus dépourvue d'intérêt. La majorité des participants (54,16 %) est âgée de 35 à 49ans. Le pourcentage descend à 18 pour ce qui concerne la tranche 25-34 ans, et atteint le même rapport pour la tranche 50-64 ans.





Les départs se font dans une ambiance bon enfant. Si vous choisissez de vous placer à l’arrière, préparez-vous à quelques bouchons une fois dans le Massif des Maures proprement dit.


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