
Sur environ 700 km, 54 équipes composées de quatre athlètes, se départageront dans la montagne, la forêt amazonienne et sur la côte. La majorité de la course s'effectue en VTT, le reste en course à pied, kayak, trekking, épreuve de cordes, alpinisme,… Le tout en orientation et pratiquement sans repos. «Lors d'un raid en France, nous n'avions fait notre première halte qu'après 47hde course, se souvient le raideur. Dans des situations extrêmes comme celles-là, le corps peut supporter de ne pas dormir. Il se met en mode économique.»
Le départ du raid sera donné ce dimanche à 8h30 (heure équatorienne), à 2 700 m d'altitude. Où? Le lieu n'a pas encore été divulgué. Les participants ne recevront les cartes topographiques du raid que la veille. Ils grimperont jusqu'à 4 500 m d'altitude, avant de redescendre à 1 500 m, pour atteindre de nouveau des hauteurs de 4 000 m. Ils seront alors à peine au tiers de l'aventure. Le parcours est démesuré, les épreuves extrêmes et les paysages à couper le souffle, tout autant que les efforts demandés.
«Notre objectif est de terminer la course, précise Michel Gusbin.Nous ne sommes pas des professionnels comme les trois ou quatre premières équipes. Le top 20 est occupé par le gratin mondial des raideurs (NDLR: l'équipe belge est 158e au ranking mondial). Nous sommes des amateurs qui ont l'habitude des raids et qui sont de bons orienteurs.»
Pour rallier la ligne d'arrivée, le groupe est obligé de rester au complet. En raid, il existe donc des astuces pour s'entraider. «Parfois on s'attache en course à pied ou en VTT pour s'aider, confie le Fratinot. Certains accrochent même trois kayaks ensemble pour permettre à l'un de dormir quand les deux autres rament.»
En plus de Michel Gusbin, l'équipe belge est composée de Stephanie Blockx, Daniel Masy et Laurent Lemaire (trois Liégeois). Trentenaire, quarantenaire et même cinquantenaire, ils ne peuvent pas rivaliser sur le plan physique avec les équipes plus jeunes. «Mais un raid, c'est aussi de l'orientation, de la stratégie et de l'esprit d'équipe », souligne le prof d'éducation physique.
Chaque équipe porte une balise. Elle indique sa position exacte et est munie d'un bouton d'urgence. «Il ne faut l'utiliser qu'en cas d'extrême urgence, prévient le raider. Si on l'active, un hélicoptère intervient directement. » Cette balise permet à n'importe quel internaute de suivre en direct une équipe, via le site www.huairasinchi.com.