Quelques questions à Simon Hupperetz entraîneur et coach du Team Africa Rising (Rwanda)

1. Quelle est la durée de ton contrat avec le Rwanda? Quand démarre-t'il ? Pour combien de temps...
Mon contrat débute fin septembre de cette année et se termine fin juillet 2016.

2. Quelle sera ta mission ? T'occuperas-tu de la route, du MTB (dont VTT, BMX, trial ?)

En stage de formation au Congo en 2014

J’aurai le statut de coach du TAR (Team Africa Rising). Je m’occuperai aussi bien des meilleurs éléments lors des entraînements sur le terrain, à vélo et à moto, des programmes d’entraînements, que de l’encadrement des juniors hommes et femmes.

A côté du volet Team, je formerai des entraîneurs dans d’autres pays africains tels l’Éthiopie mais aussi au Rwanda.

La discipline principale est le cyclisme sur route mais le VTT fait aussi parler de lui. En 2012, le Rwanda s’est montré pour la première fois aux JO en cross-country avec comme représentant, Adrien Niyonshuti (maintenant pro chez MTN). Mon expérience dans le VTT permettra d’attirer l’attention sur le VTT et de développer la pratique de la discipline dans un pays où ce sport pourrait être roi. Notons qu’un athlète rwandais est déjà certain de participer aux prochains Jeux Olympiques de Rio de la discipline.

3. Y a-t'il un budget matériel conséquent pour mener à bien tes tâches ? Quid des infrastructures (y a-t'il quelque chose de prévu pour le BMX ?)

Stage de formation au Rwanda

La TAR dispose depuis quelques temps déjà, d’un centre de formation au cyclisme, le Africa Rising Cycling Centre. Dans ce centre basé à 1850mètres d’altitude (Musanze), sorte de lotissement, les athlètes arrivent à vélo en début de semaine, s’y entraînent avec des entraîneurs professionnels, mangent à leur faim et apprennent l’anglais, ils rentrent en fin de semaine dans leurs familles.

L’entraînement est surveillé de près par des entraîneurs, le matériel est entretenu par des mécaniciens rwandais formés à l’UCI. Les meilleurs éléments du Team Rwanda pourront d’ailleurs bientôt enfourcher leurs nouveaux Pinarellos. Pour la plupart, les vélos viennent d’équipes pro européennes. (Sur certains vélos, le nom des coureurs pro y figure d’ailleurs toujours, exemple : Stijn Devolder sur un Eddy Merckx)

6. Quel programme dans chacune des disciplines ?

Les coureurs élites sont tous des routiers. Ils s’alignent ici et là sur des épreuves vtt, mais elles sont encore rares. Le Team a ainsi pu participer à plusieurs reprises au Cape Epic.
Afin de se mesurer aux meilleurs, les cyclistes rwandais doivent participer à des épreuves internationales, comme le Tour du Gabon, Tour d’Algérie ou encore Tour de Rio. En juin de cette année, 4 rwandais résidaient aux Pays-Bas pendant 5 semaines afin d’emmagasiner de l’expérience sur de nombreuses courses, dont le Circuit de Wallonie.

7. Le MTB sera-t'il prioritaire ou bien les disciplines route prendront-elles le dessus ?

En ce qui me concerne, je serai chargé du VTT et de la route. Avec l’objectif des Jeux Olympiques qui arrivent, ceci pourrait booster la pratique du VTT ! Je pense qu’il y a moyen de leur transmettre énormément, ils sont très demandeurs. La nature luxuriante et le dénivelé font du Rwanda un terrain de jeu exceptionnel pour la pratique du VTT !

8. La formation des cadres est-elle la seule composante de ton programme, ou bien envisages-tu la formation d'un cadre d'élites, la formation des jeunes (écoles de jeunes ? la création de clubs ?)

Avec mon statut d’expert pour l’UCI, je serai amené à donner des formations aux entraîneurs locaux mais aussi à l’étranger. Je pense qu’une fois sur place, je pourrai vraiment évaluer le niveau, les attentes et les besoins en termes de formations.