vendredi 29 janvier 2016

Et si Malmedy relevait le défi ? articles communiqués par leur auteur : Jean-Pierre LEKEU - L'Avenir (Le Jour Verviers du 28/01/2016)

La Wallonie saluera-t-elle le retour d’une manche belge de la World Cup xco dans les prochaines années? Tentative de décryptage.

Houffalize a déjà accueilli 16 fois la manche belge de la World Cup.
Houffalize a déjà accueilli 16 fois la manche belge de la World Cup.--
Un vent favorable a porté à notre connaissance l’envoi d’un courrier de la RLVB il y a quelques semaines à Houffalize en vue d’un éventuel retour d’une manche de la World Cup UCI dans notre pays en 2017 (ou 2018?).
C’est que la commune des Ardennes luxembourgeoises peut s’enorgueillir d’un passé glorieux après avoir accueilli l’événement à seize reprises. Désignée plusieurs fois meilleure organisation du circuit mondial par l’UCI, l’épreuve ardennaise compte à son palmarès les plus grandes stars masculines et féminines du vtt international. Du légendaire américain John Tomac en 1992 en passant notamment par le double champion olympique, le Français Julien Absalon, lauréat des éditions 2008, 2009 et 2012. Il faut aussi relever qu’à l’époque, notre pays alignait deux coureurs de pointe du top 10 mondial: Filip Meirhaeghe, entraîneur actuel de l’équipe nationale junior et Roël Paulissen, toujours actif sur les épreuves de longue distance.
Depuis 2013, Houffalize a tourné la page de la World Cup et reporté son image vtt sur un événement de masse, le Roc d’Ardenne (plus de 4 500 participants l’an passé). La probabilité d’un retour de la Coupe du monde n’est donc plus la préoccupation première de la ville qui accueillera dans les prochains mois le Roc d’Ardenne, le championnat de Belgique enduro, le houffa-marathon et une course xco de classe 1. Un calendrier en béton…

























Houffalize a été contacté


Marc Knoden, échevin des Sports (Houffalize), nous a confirmé qu’il avait bien reçu un courrier de la Ligue. «Toute demande mérite d’être étudiée mais il faut analyser les exigences de l’UCI.
Tant au niveau de l’investissement financier que de l’organisation proprement dite de l’événement. Je rappellerai que tout ne s’est pas passé pour le mieux avec les instances ucéistes, tracassières et énergivores à l’excès, lors de la dernière venue de la World Cup xco et xce (eliminator) en 2012 dans nos murs. Ce qui est certain, c’est que nous n’investirons plus 400 000 euros dans un tel événement. Cela dit, nous restons ouverts à la discussion.»


Ce qu'ils en disent à Malmedy 

 

  Jean-Paul Bastin : Bourgmestre
«Accueillir un événement de cette dimension exige une étude sérieuse. Malmedy possède les parcours, les infrastructures et la pratique sportive avec deux clubs qui ne manquent pas de références. À côté de l’aspect spécifiquement organisationnel, il y a le montage financier à assurer. L’accueil d’une manche de Coupe du monde ne pourrait se faire sans le soutien financier du ministre des Sports, de la Région wallonne, de la Province et de la Ville.»

André Blaise : Échevin des Sports :
«Malmedy reste le berceau du vtt belge et une région exceptionnelle pour la pratique de ce sport. Nous sommes bien sûr intéressés par la venue de la World Cup dans nos murs. Si la ville dispose des circuits, des infrastructures d’accueil, de la logistique et de clubs organisateurs compétents, il faudra se pencher sur deux problèmes majeurs: le coût de l’organisation et les exigences de l’UCI.»

Nico Fohnen : Président du Malmedy Mountain Bike :
«Notre club est bien sûr preneur. Une éventuelle candidature pour l’année 2018 me semble plus raisonnable au vu du travail réclamé par la mise en place d’un événement majeur du calendrier UCI. Sur le terrain, nous possédons l’expérience et les ressources nécessaires. Ce qui me paraît primordial, c’est la collaboration des autorités politiques (ville, province, région) car le budget est conséquent.»

Pierre Heindrichs : Organisateur du Raid des Hautes Fagnes et président du Decorama Mountain Bike Team
«À titre personnel mais je suis convaincu que le club me suivra, nous apporterions évidemment notre support, notre soutien logistique et humain à l’événement. Nous pourrions par exemple prendre en charge un poste important qui réclame l’expérience acquise dans nos marathons. Côté team, je peux compter sur une équipe composée de passionnés motivés et bénévoles. L’accueil d’une manche du challenge mondial xco serait évidemment la cerise sur le gâteau pour la région.»

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