La Colombienne Ana Vivas (à gauche) et Charline Joiner, de Grande-Bretagne, font partie de la nouvelle génération de Directeurs Sportifs. ©UCI
Quarante et un hommes et femmes venus de 20 pays viennent de terminer un stage de Directeurs Sportifs au Centre Mondial du Cyclisme UCI à Aigle, en Suisse.
En fonction de leur expérience, les participants ont pris part à une formation de 3 ou 8 jours qui les préparaient à un examen final leur garantissant la qualification indispensable à l’exercice du métier de Directeur Sportif. Le Diplôme de Directeur Sportif UCI est obligatoire pour quiconque exerce le métier dans une UCI WorldTeam. Il est ouvert à l’ensemble des personnes travaillant comme Directeur Sportif à travers toutes les divisions du cyclisme.
De l’audit d’équipes au contrôle sportif des courses, en passant par l’antidopage, le matériel, et la conduite de véhicules en course, les thèmes couverts durant le stage arment les Directeurs Sportifs du savoir-faire et des aptitudes nécessaires à la pratique professionnelle et efficace de leur travail.
Huit bourses offertes aux femmes
Pour la deuxième année consécutive, le CMC UCI a offert quelques bourses à des femmes désireuses de devenir Directeurs Sportifs certifiés par l’UCI. Ana Vivas (Colombie) et Charline Joiner (Grande-Bretagne), faisaient partie des huit femmes qui ont bénéficié de ce programme d’aide. Leurs cursus ne pouvaient pas être plus dissemblables.
Charline vient de prendre sa retraite il y a quelques mois du cyclisme Elite. Vainqueur de plusieurs titres chez elle en Ecosse, avec deux participations aux Jeux du Commonwealth (dont une médaille d’argent au sprint par équipes en 2010), elle a jugé que le moment était venu de relever un nouveau défi.
Elle travaille actuellement comme entraîneur personnel – l’un de ses athlètes n’est autre que l’ex-détenteur du Record de l’Heure UCI Alex Dowsett – mais elle ne veut pas s’arrêter là.
« J’ai connu des bons et des mauvais Directeurs Sportifs, donc je sais l’importance de ce métier. »
« Mon rêve est de lancer une équipe féminine ou d’aider une formation à se développer, dit-elle. Je ne veux pas brûler les étapes mais j’aimerais diriger une équipe d’ici à 2018. Cette formation a été incroyable. On a tellement appris, y compris des choses qu’en tant que coureurs on ignorait. Il y avait beaucoup de connaissances à assimiler et je ne crois pas avoir jamais été aussi fatiguée, même sur une course par étapes ! Mais toutes ces informations sont si importantes. L’objectif est de nous faire connaitre les règles. On est la nouvelle génération de Directeurs Sportifs qui sera à même de dire ‘et bien non, tu ne peux pas faire ça’. »
Sans expérience pratique dans le cyclisme, Ana Vivas a débuté à la Fédération Colombienne de Cyclisme au secteur de la communication et des médias digitaux. Sa maitrise de l’anglais l’a très vite amené à étendre son champ d’action : elle est devenue la personne de contact pour l’UCI, s’est emparé de toutes les questions de logistique en lien avec l’équipe nationale, a organisé des événements internationaux, et s’est plongé dans les Règlements UCI pour les expliquer aux coureurs. A ses yeux, les athlètes, y compris Nairo Quintana, font partie de la famille.
« Je travaille pour le futur et avec les ambitions des coureurs, donc je dois être la meilleure possible. »
« En Colombie, le niveau des coureurs est en progression continue, par conséquent nous aussi on doit s’améliorer. Je ne suis pas quelqu’un issu du sport, je suis dans les livres. Je maitrise très bien les Règlements mais j’ai beaucoup à apprendre des autres personnes de ce stage qui ont tellement d’expériences à partager de leur carrière sportive. C’est juste incroyable : c’est le cyclisme qui réunit toutes ces personnes venues du monde entier. On pourrait dire que le cyclisme est l’avenir de l’humanité ! »