mardi 24 janvier 2017

News de Simon Hupperetz à Kuala-Lumpur (Malaisie)

Après une superbe aventure d'un an au cœur de l'Afrique, avec comme souvenir le plus marquant les Jeux Olympiques de Rio, je suis rentré début novembre dans la grisaille belge. L'avenir de l'équipe rwandaise étant plus que flou et n'ayant pas pu obtenir de soutien de la fédération, je me suis tourné vers l'UCI. Une offre d'emploi m'est alors parvenue de Malaisie, je n'ai pas longtemps hésité avant de signer un contrat d'un an avec l'équipe continentale Sapura Cycling Team.

N'ayant jamais mis les pieds en Asie, j'étais assez curieux de pouvoir aller y vivre et découvrir ce continent à la fois mystérieux et en plein développement.  J'endosse le rôle de directeur sportif adjoint de l'équipe, j'épaule ainsi l'espagnol Sergi Escobar (médaillé de bronze sur piste Athènes) dans la gestion de l'équipe. La structure est essentiellement constituée de coureurs du pays mais viennent nous rejoindre deux colombiens, un espagnol et deux espoirs d'Indonésie.

Le calendrier est basé sur l'UCI Asia Tour. Nous disputons en ce moment la New Zealand Cycle Classic. Mon rôle au sein de l'équipe est de superviser les entraînements lors des périodes de préparations en Malaisie. Avec un effectif de 12 coureurs, je serai amené à endosser le rôle de directeur sportif sur les compétitions internationales dès la mi février avec le Tour des Philippines et le Tour du Langkawi.

La différence la plus marquante avec le Rwanda où j'ai résidé, est sans hésiter le niveau de vie. La Malaisie est un pays qui dispose d'énormément de ressources naturelles, pétrolières notamment. Kuala Lumpur est une capitale en pleine expansion, on construit vite et haut. Les tours Petronas sont évidemment impossibles à rater ainsi que les voitures de luxe du centre ville. Le coût de la vie est nettement moins élevé qu'en Europe, ainsi le prix d'un café en rue 50 cents, le big mac menu peine à dépasser les deux euros et on se loge à l'hôtel à partir de 30 euros la nuit. Les paysages changent rapidement. Une fois sorti de la ville, la forêt tropicale est très proche et les routes deviennent plus sinueuses et moins encombrées après seulement quelques kilomètres. Il n'est pas rare de voir des singes, chiens et serpents sur les routes, souvent écrasés malheureusement. Mieux vaut éviter de partir s'entraîner en début d'après-midi, l'air est lourd et les 30 à 35 degrés donnent l'impression qu'il fait bien plus chaud.

L'Afrique me semble loin mais j'espère que cette nouvelle aventure me donnera autant de satisfactions que celle vécue auprès des rwandais, des algériens, maliens, érythréens, congolais, sud-africains. Je continue d'apprendre grâce au vélo.

Archives du blog