Interview : Francis COLLIN - L'Avenir
Julia Grégoire, championne de Belgique de VTT, excelle aussi en cyclo-cross. |
Huit ans après Clémence Baude, la Barvautoise Julia Grégoire inscrit son nom au Championnat national de VTT.
Julia, vous tenez votre revanche. L’an dernier, vous aviez terminé 2e du national à Érezée. Ce nouveau maillot vous fait plaisir?
C’est le plus beau de ma carrière, évidemment. Le titre national constitue une énorme fierté pour tout compétiteur. En ce qui me concerne, je peux vous assurer qu’il booste à la fois ma motivation, mais aussi ma confiance pour les prochaines échéances. Je suis d’autant plus ravie que le circuit de Westouter s’apparentait davantage à un circuit de cyclo-cross. Il n’y avait qu’une côte sur le parcours. Mon coach (NDLR: Rémy Docquier) m’avait demandé d’attaquer dès la première escalade et de prendre un maximum d’avance pour ensuite bien gérer mes efforts.
Les championnats vous réussissent puisque vous avez aussi remporté le dernier championnat FCWB en cyclo-cross?
C’est vrai, mais là, la concurrence était bien moins redoutable. Et puis le maillot national, c’est tout de même autre chose. Surtout que je n’ai pas l’habitude de monter sur la première marche. J’additionne les podiums, mais dans les compétitions de kid’s trophy, je suis systématiquement barrée par Jade Hilven. Elle n’a que treize ans, mais c’est un phénomène.
La saison prochaine, vous intégrerez la catégorie des cadettes, un autre monde. Vous appréhendez ce tournant?
Pas du tout. Je sais que ce sera beaucoup plus sérieux. La kid’s trophy, c’est, finalement, un jeu. On s’amuse tout en apprenant. En cadettes, le programme est bien plus corsé et propose des confrontations avec le peloton international. Je compte bien trouver mes repères le plus tôt possible, continuer à prendre un maximum de plaisir, mais aussi obtenir des résultats encourageants.
Simon, votre frère aîné, a opté pour la route. Vous pensez suivre bientôt son exemple?
Je n’ai aucun objectif sur la route à court terme. Peut-être plus tard, mais actuellement, je ne me vois pas quitter le VTT. Tout me plaît dans le VTT. On roule dans les bois, sur des terrains souvent différents. La technique joue un rôle essentiel. C’est beaucoup moins monotone que sur la route. Par contre, durant l’hiver, pour garder la forme, je continuerai à participer aux épreuves de cyclo-cross.
Cette année a aussi été marquée par votre départ pour la Hesbaye et le club «1 2 3 VTT». Un choix payant?
Je le pense. J’ai débuté sans être affiliée à un club, en étant soutenue par mes parents. Je m’entraîne toujours régulièrement avec mon père, mais je suis ravie de l’encadrement de mon nouveau club. Le staff est présent sur toutes les courses. Je dispose du matériel adéquat pour m’échauffer. Je dispose aussi d’un programme d’entraînement pour la semaine et chaque mercredi, je participe à une séance de travail avec l’équipe, soit à Berloz, soit à Amay.
Si vous pouviez concrétiser un rêve sur le plan sportif, quel serait-il?
Pour l’instant, mon seul but, c’est de prendre autant de plaisir en VTT et de réussir à combiner ma passion avec les études. Mais si je me mets à rêver, je pense, évidemment, aux épreuves majeures du VTT. Si je suis un jour au départ d’une Coupe du monde, je pense que mon rêve se sera réalisé.