«Le BMX, la meilleure école du vélo»
Interview : Francis COLLIN - L'Avenir
Joël, on vous a senti très ému, vendredi soir, quand vous avez reçu le prix Mamime Monfort 2019 ?
Sincèrement, je me demandais ce qu’il m’arrivait. Nous nous étions déplacés en nombre à Houffalize, mais uniquement dans le but de soutenir nos quatre nominés du top 20 et de faire honneur aux organisateurs de la soirée. Jamais personne n’imaginait que le club allait repartir avec ce précieux trophée. Oui, j’étais vraiment ému.
Que représente-t-il à vos yeux ce trophée, indépendamment des 500€ qui l’accompagnent?
Un honneur avant tout. Être reconnu par un champion comme Maxime Monfort, cela représente vraiment quelque chose d’important. Sur un plan personnel, je peux dire que j’ai toujours été très admiratif envers Maxime. J’ai surtout en mémoire les années où il était le lieutenant attitré des frères Schleck. Je dirai aussi qu’il s’agit d’une très belle reconnaissance pour tout le travail accompli au club depuis 2013. Nous vivons vraiment des moments exceptionnels puisque nous avons aussi été élus «coup du cœur» du mois de juillet par le comité du prix Serge Reding.
Comment expliquez-vous pareille réussite?
Les raisons sont multiples, je pense. Forcément, les résultats n’y sont pas étrangers. Nos pilotes ont trusté les succès ces derniers mois. Quatre ont déroché un titre FCWB. Dix-sept ont participé aux championnats mondiaux à Zolder. Mais tout cela ne s’est pas fait d’un simple coup de baguette magique. Initialement, nous n’étions qu’un petit groupe d’amateurs, puis très vite, nous avons compris que nous devions retrousser nos manches.
Est-il exact qu’aujourd’hui, votre club doit refuser du monde?
C’est vrai. Nous comptons 83 membres. C’est plus que suffisant si on veut continuer et garantir un encadrement digne de ce nom. Actuellement, tout cela est rendu possible grâce à un comité soudé, des parents et des bénévoles des plus motivés. Comme j’ai déjà eu l’occasion de l’expliquer dans votre journal, la motivation de chacun nous donne des ailes. À Habay, nous n’avons pas de salle, pas de buvette aux abords de la piste. Cela devrait s’améliorer, mais jusqu’à présent, la priorité des priorités, c’était l’aménagement de la piste. Celle-ci nous aura demandé beaucoup d’énergie et nécessité pas mal d’argent, mais le résultat valait bien tous ces efforts.
Vélocité, puissance, explosivité et endurance
Une piste a été créée à la Baraque Fraiture. Il est aussi question d’une autre à Paliseul. Il a vraiment les faveurs des jeunes, le BMX?
Son intégration aux Jeux olympiques de 2008 l’a vraiment boosté. Le BMX, c’est la meilleure école du vélo. On peut le pratiquer en toute sécurité à cinq ou six ans. Outre l’apprentissage de la technique, il permet à la fois de développer vélocité, puissance, explosivité et endurance.
À quand un de vos jeunes Loups aux JO?
(Rire). Il n’est pas interdit de rêver. Avec Émie Collet, 7e au mondial, et Tyron Besonhé, nous tenons de purs joyaux, mais à Habay, nous restons les pieds sur terre. Nous préparons au mieux l’avenir et nous verrons bien ce qu’il nous réserve.