Le vélo électrique gagne du terrain: des compétitions lui seront bientôt dédiées.ftlb pwillems |
L’évolution. Dimanche 15 avril, des VTT à assistance électrique s’aligneront au domaine de l’enduro de Bilstain pour prendre part à la toute première course leur étant dédiée en Belgique. Alors que ses ventes ne cessent d‘exploser, le vélo électrique va, en 2018, investir petit à petit l’univers de la compétition – la France a déjà embrayé à ce niveau. D’abord sur le territoire limbourgeois, donc, sous l’impulsion du boss du domaine Léon Crosset et du Hervien Gilbert Geurts, organisateur du challenge Cup 5.
«C’est un essai que nous allons effectuer: je ne sais pas encore très bien ce que ça peut donner», glisse ce dernier. «Pourquoi tenter l’expérience? Cela fait quarante ans que j’organise des courses cyclistes (route, cyclo-cross, VTT) et j’estime que le VTT va mal: il faut relancer la discipline, l’électrique peut y aider. Comme il s’agit d’une première en Belgique, j’ai d’ailleurs déjà eu beaucoup de contacts avec des personnes intéressées par la course. À Bilstain, nous accepterons tout le monde.»
A priori (cela demeure à confirmer), les deux catégories de vélos électriques pourront participer (pour des classements différents, évidemment): ceux pouvant rouler jusqu’à 25 km/h et ceux dont la vitesse maximale peut atteindre 45 km/h. «Mais, à terme, il faudra se concentrer sur les 25 km/h, car les autres se rapprochent trop de la mobylette. Et puis un vététiste roule habituellement à du 15, 16, 17 km/h donc 25, c’est déjà bien», sourit Gilbert Geurts.
Quid d’éventuels petits malins qui «trafiqueraient» leur machine pour dépasser ce seuil de 25 km/h (ce qui est faisable)? «Nous ne devrions pas avoir trop dur de déceler une tricherie: si un gars boucle un tour d’environ cinq minutes en deux ou trois minutes, ça ne passera pas incognito!»
Ces épreuves pour VTT électriques sont programmées à 11 h, avant les traditionnelles courses de la Cup 5 (dont il s’agira de la troisième date de l’année). Si le «test» s’avère concluant, Gilbert Geurts n’exclut pas de retenter l’expérience sur l’une ou l’autre manche. Peut-être à nouveau du côté de Bilstain, le 8 juillet. - Antoine VIDUA - L'Avenir